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dimanche 29 septembre 2013

Programme des Cafés géo au FIG 2013

Pour ceux qui se rendraient à la 24e édition du Festival international de géographie à Saint-Dié-des-Vosges du jeudi 3 au dimanche 6 octobre 2013, voici la programmation des Cafés géographiques.

Celle-ci peut paraître "hors thème" : si le FIG 2013 est entièrement (thème et pays invité confondus) consacré à la Chine, les Cafés géographiques fêteront eux les 15 ans de leur association (créée en 1998, initialement à Paris, elle regroupe aujourd'hui des Cafés géo à Paris, à Lyon, à Besançon, à Albi, à Mulhouse, à Montpellier, à Strasbourg, à Rennes, etc.).

Retours sur les "lieux du crime" pour les Cafés géo, puisque le tout premier avait été initié par le géographe Antoine Bailly au FIG 1997 au bar 1507 (un haut-lieu pour les Cafés géo). De cette rencontre informelle est née l'idée, portée par Gilles Fumey et bien d'autres, de poursuivre l'aventure, sur le modèle des Cafés philo, toute l'année dans différentes villes de France et de la francophonie (Liège, Montréal, Québec, Genève...). 

C'est donc au nom de l'association des Cafés géo et pour rendre hommage aux efforts bénévoles de toutes les équipes des Cafés géo que vous est proposée cette programmation, qui a pour objectif de revenir sur des questionnements et des thèmes qui ont agité la géographie ces 15 dernières années.

Pour ce quinzième anniversaire, nous reviendrons ainsi sur le dictionnaire Lévy/Lussault, sur la sexualité et le corps comme objets géographiques, sur la question des paysages comme lieux de mémoire, sur la représentation et l'avènement du Monde, sur les espaces scolaires et les pratiques spatiales des lycéens, sur les montagnes et les villes africaines par-delà les clichés, sur la géographie du droit d'asile, sur les espaces vacants pas si inutiles qu'on pourrait le penser, sur la géographie telle que le cinéma la représente, sur les conflits dans les espaces protégés...

Un bon Festival à ceux qui s'y rendront, et un grand merci à toutes les équipes des Cafés géo ! En espérant cette programmation à la hauteur de leur travail de toute l'année !



Toutes les informations :


vendredi 27 septembre 2013

Représenter l'espace urbain dans la bande dessinée

Voici le support de l'introduction de la journée d'études "Ville et Bande dessinée" organisée par le laboratoire junior Sciences dessinées (ENS-Lyon) le 18 septembre 2013. Cette introduction n'avait pour autre objectif que de proposer des pistes de réflexion sur les liens entre ville et bande dessinée, tout particulièrement par le prisme de la géographie.

Le lien entre ville et bande dessinée est ancien. Il s'exprime dès l'apparition des suppléments du dimanche publiés dans les grands quotidiens étatsuniens au début du XXe siècle - le tout premier a inauguré cette "formule" étant le New York herald, un journal dont le nom évoque déjà la ville ! Ces publications s'inscrivent dans une période de fascination de la métropole. Par exemple, les comics apparaissent comme une bande dessinée urbaine "par essence" : les superhéros qui naissent à la fin des années 1930 (tels que Batman ou Superman) veillent sur leur ville (respectivement Gotham City et Metropolis). Les toponymes même de ces villes sont des signifants forts des liens entre ville et bande dessinée.



Ces liens très forts entre ville et bande dessinée ont donné lieu à de nombreuses manifestations. On citera deux très grandes expositions récentes :
  • Archi & BD. La ville dessinée (2010, Cité de l'architecture et du patrimoine)
  • Mangapolis. La ville japonaise dans la bande dessinée (2012, exposition itinérante)
La bande dessinée semble ne pas pouvoir "échapper" à la ville. A moins que ce ne soit la ville qui ne puisse échapper à la bande dessinée... On pourrait évoquer les travaux du groupe britannique Archigram dans les années 1960 (qui publia une série de revues en bande dessinées, Zrchigram, dans laquelle la bande dessinée leur sert de médium pour proposer leur vision de la ville et de la société), ou plus récemment aux "starchitectes" (tels que Rem Koolhaas et son album Content).

Que la bande dessinée projette la ville imaginaire ou qu'elle serve de médium pour produire la ville réelle, les liens entre ville et bande dessinée sont de puissants décrypteurs de nos manière de nous représenter l'espace urbain, par l'idéel ou par ses menaces, par l'urbaphobie ou par l'urbaphilie.



Les bandes dessinées évoquées dans cette présentation :
  • Adèle Blanc-Sec (Jacques tardi)
  • Aya de Yopougon (Marguerite Abouet et Clément Oubrerie)
  • City Hunter (Tsukasa Hōjō)
  • Chroniques de Jérusalem (Guy Delisle)
  • Code Geass (studio Clamp)
  • Family Compo (Tsukasa Hōjō)
  • Fruits Basket (Natsuki Takaya)
  • La Fièvre d'Urbicande (François Schuiten et Benoît Peeters)
  • Le Choix d'Ivana (Tito)
  • Le Promeneur (Jiro Taniguchi)
  • Monstres (Enki Bilal)
  • Pyongyang (Guy Delisle)
  • série Astérix (René Goscinny et Albert Uderzo)
  • série Batman
  • série Les Cités obscures (François Schuiten et Benoît Peeters)
  • Tokyo Sanpo (Florent Chavouet)



lundi 23 septembre 2013

Aya de Yopougon : Représenter l'espace urbain dans la bande dessinée

Voici quelques billets réalisés dans le cadre de ma participation au Laboratoire junior Sciences Dessinées (ENS de Lyon) autour de la bande dessinée (presque incontournable cet été, lors du lancement de cette série de billets, du fait de son adaptation cinématographique) Aya de Yopougon.

Le choix d'exploiter dans cette série de billets un corpus restreint (une seule oeuvre, qui plus est limitée aux trois premiers albums), ne doit pas tromper sur la démarche : cet approfondissement s'inscrit dans une recherche plus générale sur les liens Ville/Bande dessinée qui a donné lieu à une journée d'études le 18 septembre 2013 à l'ENS de Lyon sur "Ville et Bande dessinée". Explorer Aya de Yopougon permet ici de s'interroger sur les liens entre la géographie et la bande dessinée : la bande dessinée peut-elle être un matériau de recherche pour penser les représentations de l'espace ? La bande dessinée nous permet-elle de mieux comprendre ce qui fait sens dans l'habiter ?, etc.

Si l'histoire s'est emparée de la question du lien Histoire/Bande dessinée assez tôt, la question reste plus récente pour les géographes. On citera tout de même la thèse de doctorat en géographie de Julien Champigny : L'espace dans la bande dessinée, soutenue en 2010 (un prochain billet fera le point sur les références biblio/sitographiques et les grands axes de réflexion autour du lien Géographie/Bande dessinée sur le carnet Sciences Dessinées). La série de billets aborde donc la bande dessinée Aya de Yopougon sous le prisme de la géographie.

"Cette bande dessinée est située dans le temps et dans l'espace : les années 1970 sont celles du “miracle ivoirien” et de l’émergence, notamment à Abidjan qui polarise les activités et le peuplement ivoiriens, d’une classe moyenne. Dans le temps, l’histoire se situe donc dans une période de prospérité économique à l’échelle de la Côte d’Ivoire. Dans l’espace, elle se situe à l’échelle du quartier : c’est par le prisme des territoires du quotidien d’Aya, jeune femme de 19 ans, que Marguerite Abouet propose de faire découvrir la ville dans laquelle elle a grandi. Cette échelle est déjà un repère pour le lecteur : la bande dessinée propose une géographie intime et subjective d’Abidjan. Le choix du quartier dans lequel se déroule l’histoire n’est pas neutre, lui non plus. Yopougon est non seulement un quartier à forte identité (notamment pour ses célèbres “maquis”, des restaurants populaires en plein air, qui ont un très important rôle dans la sociabilisation et la rencontre), mais aussi un quartier en pleine évolution dans les années 1970. C’est enfin un quartier qui est un haut-lieu du “miracle ivoirien”, que dépeint la bande dessinée en montrant les contrastes derrière le développement économique." (extrait du billet introductif).

Pour poursuivre la lecture : SÉRIE AYA DE YOPOUGON
A noter que cette série n'est pas achevée : il reste d'autres billets à venir (notamment sur les territoires de la fête, de la drague et de la nuit).

Marguerite Abouet et Clément Oubrerie, 2005, Aya de Yopougon, tome 1, planche 15.



lundi 16 septembre 2013

La ville sert-elle d'abord à faire la guerre ? (Planète Terre, France Culture)

Le podcast et le lien pour la ré-écoute de la dernière émission de Planète terre (France Culture, animée par Syvlain Kahn, 11 septembre 2013), "La ville sert-elle d'abord à faire la guerre ?" sont disponibles sur le site de France Culture.



Le titre de cette émission fait un clin d'œil assumé à la célèbre formule d'Yves Lacoste : "La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre" évoquant le titre de son ouvrage de 1976 qui, s'il évoquait non pas la méthode géopolitique telle que proposée par Yves Lacoste mais était un plaidoyer pour un retour d'une géographie active et engagée qui saurait non seulement se réapproprier les questions politiques (et pas seulement dans une perspective d'affrontements armés, l'ouvrage insistant tout particulièrement sur le rôle du géographe dans l'aménagement du territoire ou sur l'importance de la géographie scolaire), mais aussi d'affirmer dans son utilité sociale (à ce propos, voir Yann Calbérac et Aurélie Delage (dir.), 2010, "A quoi sert la géographie ?", Tracés, hors-série n°10).

L'émission elle-même, partant de la commémoration des attentats du 11 septembre, revient sur la question de la géographie de la guerre urbaine et de la ville en guerre. Voici quelques liens vers des ressources citées dans l'émission (et quelques autres qui n'ont eu le temps d'être évoquées) :




POUR (RÉ)ÉCOUTER L'ÉMISSION :
"La ville sert-elle d'abord à faire la guerre ?"
Planète Terre, France Culture, 11 septembre 2013.



dimanche 8 septembre 2013

Colloque : La fabrique de la paix : Acteurs, Processus et Mémoires (2-4 octobre 2013, Montpellier)

Le Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences humaines et Sociales de Montpellier (CRISES) organise un colloque du 2 au 3 octobre 2013 à Montpellier (Université Paul-Valéry, site Saint-Charles, salle des Colloques et salle du Conseil) autour de la question : "La fabrique de la paix : Acteurs, Processus et Mémoires".


fabrique paix 2013

Enfants vietnamiens et colombe devant les salles de l’Agent orange et des Vérités historiques, Musée des Vestiges de la Guerre, Hô Chi Minh Ville (clichés Antoine Coppolani, janvier 2013).

dimanche 1 septembre 2013

"Ville et bande dessinée" (ENS de Lyon, 18 septembre 2013)


Le mercredi 18 septembre 2013, le laboratoire junior Sciences Dessinées vous propose sa seconde journée d’études : “Ville et bande dessinée“, à l’ENS de Lyon (salle F103, entrée libre, 9h30-17h00). La journée s’articulera en deux temps : les communications de la matinée interrogeront les représentations de la ville dans la bande dessinée, autour d’oeuvres décryptées au prisme de la cartographie, de la géographie, de l’architecture, de l’urbanisme, de la littérature… L’après-midi poursuivra ces questionnements, autour d’un grand entretien avec Benoît Peeters (notamment scénariste des Cités obscures et auteur de nombreux ouvrages de réflexion sur la bande dessinée, dont Lire la bande dessinée).




Programme détaillé :

Matinée : IMAGINER, REPRÉSENTER ET PENSER
LA VILLE DANS LA BANDE DESSINÉE


9h30-10h00 : Introduction : “Représenter l’espace urbain dans la bande dessinée“, Bénédicte TRATNJEK (Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire, IRSEM)

10h00-10h45 : “Marches et cartes : un prolongement à propos de la bande dessinée”, Henri GARRIC (ENS de Lyon)

10h45-11h00 : Pause

11h00-11h45 : “Urbanisme et narration : Parcours dans Budapest à travers La fille aux Ibis, Alexandre CALLENS (architecte)

1145-12h30 : “Figures de cités doubles dans Les villes invisibles de Calvino et Les cités obscuresde Schuiten et Peeters”, Elsa CABOCHE (Université de Poitiers)



Après-midi : LIRE LA VILLE DANS LA BANDE DESSINÉE

14h00-17h00 : Entretien avec Benoît Peeters (scénariste notamment des Cités obscures chez Castermann).